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Karol Mossakowski
24 mars 2019 - 16:00 - 17:30
Karol Mossakowski, organiste à la cathédrale Notre-Dame de la Treille à Lille, improvisera au grand-orgue sur le Chemin de la Croix de Paul Claudel, lu par Philippe le Guillou.
Interview de l’artiste
[AROSS] D’où venez-vous ?
[Karol Mossakowski] Je viens d’une ville du nord de la Pologne, situé au bord de la mer baltique. Je suis venu en France à l’âge de 20 ans pour étudier au Conservatoire de Paris, et je ne suis jamais reparti !
Pourquoi ce programme ?
Tout d’abord j’ai souhaité donner un concert en lien avec le Carême, le temps de la contemplation sur le mystère de l’amour de Dieu. Depuis mon enfance chaque vendredi pendant le temps de Carême j’ai participé aux Chemins de croix dans notre paroisse. Ce sujet a éveillé en moi beaucoup d’émotions fortes. Magnifiquement écrits, les quatorze poèmes de Paul Claudel sont une source profonde d’inspiration que j’ai souhaité commenter par l’improvisation.
A quel moment vous êtes-vous dit « je veux faire de la musique mon métier » ?
Je ne me suis jamais posé la question, cela a été une évidence dès mon plus jeune âge. Mon environnement était imprégné de musique car mon père est organiste, ses amis musiciens, et nous étions entourés d’instruments de musique. La vie c’est la musique, la musique c’est la vie.
Qu’est-ce que vous faites avant un concert ?
J’ai une nature assez nerveuse (un vrai caractère polonais !) donc j’essaie de me concentrer sur mon souffle, cela aide beaucoup !
Quelles musiques écoutez-vous en dehors du classique ?
Si ce n’est pas du classique c’est du jazz, j’en joue aussi d’ailleurs. Cela a commencé il y a quelques années, grâce aux garçons de ma classe de lycée qui ont tous étudié le jazz. Il leur manquait un pianiste, et j’ai donc rejoint leur formation. C’est même devenu un gagne-pain par la suite car j’en ai joué plusieurs fois par semaine dans les bars pour pouvoir payer mon appartement.
Si vous pouviez voyager dans le temps pour rencontrer un compositeur, musicien ou personnage célèbre, qui choisiriez-vous ? Et pourquoi ?
Chopin. Je pense que nous nous entendrions bien. Il est arrivé à Paris comme moi à l’âge de vingt ans.
Comment choisissez-vous vos chaussures d’orgue ? (danse, talon, classique, matière etc.)
Je suis fidèle à mes chaussures de danse que j’achète depuis ma tendre adolescence dans une boutique à Cracovie. Avec elles, on a l’impression de danser sur le pédalier. Le problème c’est qu’elles sont tellement confortables que l’on n’a plus d’excuses pour les fausses notes !
Est-ce la première fois que vous jouez l’orgue de Saint-Sulpice ?
J’ai déjà donné une audition en mai 2017 avec la troisième symphonie de Louis Vierne. Je garde un très fort souvenir de mon premier contact avec cet orgue extraordinaire. Je suis vraiment heureux de le retrouver de nouveau.